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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 11:21

Si vous vous promenez dans les environs du cimetière du Père-Lachaise à Paris, vous risquez fort de rencontrer Bertrand Beyern. Il y passe le plus clair de son temps, quand il ne visite pas d’autres cimetières en France ou à l’étranger. Ce n’est pas un passionné de la mort mais des monuments et des personnages qui y sont enterrés. Il en a fait son métier. Sa passion des cimetières lui est venue très tôt. Il est devenu un guide-conférencier très apprécié. Et, il se définit comme "Nécrosophe".

Une passion des cimetières précoce

Bertrand Beyern, dès son plus jeune âge, visitait régulièrement le cimetière du Père-Lachaise à Paris. Il écrivait des fiches sur les personnages qui y étaient enterrés. A l’âge de 15 ans, sa passion l’a fait passer pour un original auprès de ses camarades qui ne le comprenaient pas.

Il a fait des études de lettres et il n’a pas pu passer sa thèse sur le Père-Lachaise, à cause d’un problème administratif. Et, c’est en participant à l’émission "Question pour un champion", où il a parlé de sa passion, qu’il a été remarqué par les téléspectateurs. Il décide de devenir guide-conférencier.

Un guide-conférencier très apprécié

Bertrand Beyern organise des visites guidées du cimetière du Père Lachaise à Paris et d’autres cimetières, en France et à l’étranger. Il organise des safaris nécropolitains.

Ses conférences sont très courues car c’est un grand orateur qui raconte la grande et les petites histoires, souvent sur un ton humoristique. C’est à la fois un historien et un acteur. Il suffit de voir les thèmes de ses conférences pour se rendre compte de son état d’esprit. Il a fait des conférences sur les plus belles histoires d’amour, les grands crimes, l’érotisme ou l’humour noir.

Il ne se contente pas de faire des conférences, il écrit aussi des livres et des chroniques. Il a publié "Tombes d’hommes célèbres" et "Mémoires d’entre tombes", qui connaissent un grand succès car il a su y mêler toutes les émotions, aussi bien l’humour que la tendresse.

Un "Nécrosophe" de renom

C’est Bertrand Beyern qui a inventé le terme de "Nécrosophe", qui mélange le mot "nécro" qui se rapporte à la mort et "sophe" qui rappelle la philosophie.

Pour lui, les cimetières ne sont pas morbides, ils sont faits pour les vivants. Son but est de rendre hommage et de préserver la mémoire des personnes enterrées. Il veut réhabiliter les lieux de repos et pense que chaque tombe à quelque chose à dire.

Cimetière du Père-Lachaise
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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 10:18

Colette Braeckman est née à Ixelles, en Belgique, le 20 avril 1946. Elle se destinait à une carrière d’interprète, mais elle est devenue journaliste. Elle travaille pour le journal belge "Le Soir", depuis 1971. Elle collabore aussi au "Monde diplomatique". Elle a parcouru le monde en tant que grand reporter, pour finalement poser ses valises en Afrique. Ses écrits sur l’Afrique ont souvent fait autorité, mais elle a aussi été fortement critiquée.

Le travail de Colette Braeckman sur l’Afrique

Colette Braeckman, depuis qu’elle travaille pour "Le Soir", s’est beaucoup intéressée à l’Afrique, à la région des Grands Lacs d'Afrique Centrale, en particulier. Depuis 1978, elle écrit sur le Congo.

Dans ses articles, elle a dénoncé le règne sanglant de Mobutu. Trop virulente, ce dictateur lui retire son visa et lui interdit l’entrée au Congo.

Elle n’y revient qu’en 1996, au moment de l’arrivée de Kabila, qu'elle encense dans ses articles. Elle noue de très bonnes relations avec lui. Elle est l’une des seules journalistes à pouvoir l’interviewer.

Elle s’est intéressée au génocide du Rwanda de 1994. Elle a critiqué la non-intervention du gouvernement français de l’époque.

Elle a écrit des livres, comme "Congo 1960, échec d'une décolonisation", en 2010, "Rwanda, histoire d’un génocide", en 1994 ou "Le dinosaure, le Zaïre de Mobutu", en 1992.

Elle rédige régulièrement des chroniques sur son blog "Le carnet de Colette Braeckman".

Une journaliste très critiquée

Journaliste très critiquée, elle est accusée de partialité et de manque d’objectivité.

Dans l’affaire du Rwanda, on lui reproche d’avoir soutenu les Tutsis, au détriment des Hutus.

Elle est aussi accusée d’être à la solde de Kabila, le Président du Congo. Elle inventerait des histoires et énoncerait des mensonges pour le soutenir et surtout pour dissimuler les exactions qu’il commettrait. Elle manipulerait l’opinion grâce à ses articles qui remettent en cause le parti d’opposition congolais, pourtant démocratique.

Les critiques disent aussi qu’elle aurait touché des dessous de table et aurait une relation amoureuse avec Kabila.

Colette Braeckman se défend en disant qu’elle croit fermement que le Congo est sur la bonne voie et que Kabila est la bonne personne pour sortir le pays de la crise.

Quoi qu’il en soit, comme ses propres collègues journalistes la critiquent aussi, il semble qu’elle ait fait preuve de légèreté dans sa description d’un Congo idyllique, en réalité encore sous le joug d’un dictateur.

Son dernier coup d’éclat date d’octobre 2010, au moment de la mort d’Armand Tungulu, survenu trois jours après son arrestation pour avoir lancé des pierres sur la voiture de Kabila. Sa mort est jugée suspecte par les défenseurs des droits de l’homme, mais Colette Braeckman énonce dans un article que sa mort est, sans contestation possible, naturelle !

1 Ethnic map of Africa (French)1 Carte linguistique de l'Afrique | Sou
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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 09:52

Durant la Guerre de Sécession américaine, qui s’est déroulée de 1861 et 1865, se sont opposé l’Union des Etats-Unis du Nord et les Confédérés du Sud. Sur le champ de bataille, les deux armées se distinguaient par la couleur de leurs uniformes et par leurs drapeaux. Le Nord avait le drapeau traditionnel des Etats-Unis que l’on connaît aujourd’hui. Le Sud a du se confectionner un drapeau caractéristique, qui a évolué au fil de la Guerre. Quelle est l’histoire du drapeau sudiste ? Quelle est sa signification ?

L’histoire du drapeau sudiste

De 1861 à 1865, ont coexisté deux drapeaux dans le Sud, le drapeau officiel et le drapeau de guerre. Ils ont changé au fil des années.

Au départ, le drapeau officiel ressemblait beaucoup au drapeau des Etats-Unis avec des bandes rouges et blanches et des étoiles blanches sur fond bleu en haut à gauche. Le nombre des étoiles, représentant les Etats confédérés, a évolué de 1861 à 1863 : il est passé de sept à treize.

Mais, comme les soldats risquaient de confondre le drapeau nordiste avec le drapeau sudiste dans le feu de l’action, le drapeau sudiste à changé à partir de 1863. Il est devenu blanc avec, en haut à gauche, une croix bleue, comprenant treize étoiles, sur fond rouge, avec un liseré blanc qui fait ressortir la croix.

Ce dernier dessin, sans le morceau blanc, sera le drapeau de guerre sudiste dès 1861. Il a été emprunté à l’Armée de Virginie du Nord. Il a très vite remplacé le premier drapeau bleu avec une étoile blanche au centre.

La signification du drapeau sudiste

Comme pour le drapeau des Etats-Unis, le drapeau sudiste ou le "dixie flag" représente les Etats confédérés par des étoiles blanches. Elles sont passées de sept à treize.

Aujourd’hui, le drapeau sudiste flotte parfois dans certains Etats du sud des Etats-Unis et est utilisé par les traditionalistes, les gens proches de l’extrême-droite, revendiquant la supériorité de la race blanche et les Sudistes purs et durs.

Il est aussi arboré par des groupes racistes ou des supporters en Europe, comme en Italie ou en France.

Le drapeau sudiste est devenu le symbole du racisme, de l’esclavage et de l’oppression subie par les Noirs dans le Sud. Les Américains voient d'un très mauvais oeil ceux qui déploient ce drapeau.

Confederate Memorial Plaza, Anderson, Texas 0108111521
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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 12:33

"Le Souvenir français" est une association fondée par Xavier Niessen, un enseignant d’Alsace, en 1887. Son but est de se souvenir de ceux qui sont morts pour la France. Son siège est à Paris, dans le XVIIème arrondissement. En 2011, son président est le Général Delbauffe. Quel est le but de l’association, qui sont ses adhérents et quelles sont ses actions ?

Le but de l’association

L’objectif originel de l'association est de se souvenir de ceux qui sont tombés pour la France et qui se sont battus jusqu’au bout pour défendre les valeurs de la République, la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.

Rapidement très active, elle a été reconnue d’utilité publique en 1906. Sa devise est "A nous le Souvenir, à Eux, l’Immortalité".

Sont célébrés les soldats de l’An II, de 1870, de 1914-1918, de 1939-1945 et de toutes les guerres de décolonisation survenues après la Deuxième Guerre Mondiale.

Pour les honorer, l’association construit et surtout entretient les monuments qui leur sont consacrés. Elle s'occupe de leur tombe. Elle participe aux cérémonies patriotiques et dépose des gerbes sur les monuments.

Qui sont les adhérents ?

Il n’est pas nécessaire d’être ancien combattant pour adhérer à l’association. Elle se veut très ouverte. Le faite qu’elle soit apolitique et agnostique, facilite les choses.

Elle accueille toutes les générations, toutes les nationalités et les hommes comme les femmes, à condition qu’ils partagent "une certaine idée de la France" et qu’ils défendent la Liberté.

En 2011, il y a 200000 adhérents et affiliés, tous bénévoles.

Pour adhérer, il faut remplir un bulletin d’adhésion et payer une cotisation annuelle, de 20€ pour les affiliés et de 10€ pour les membres titulaires.

Le Souvenir français est présent en France (métropolitaine et outre-mer) et dans 68 pays étrangers, comme, par exemple, en Algérie, au Vietnam, en Israël, en Grande-Bretagne, au Niger ou au Japon.

Chaque département français a sa Délégation Générale (il y en a 96 en l'année 2011), composée de Comités (ils sont 1600 en l'année 2011). Il y 62 délégations à l’étranger.

Les actions de l’association

Le Souvenir français n’est pas uniquement tourné vers le passé, il regarde aussi vers l’avenir. Il essaie d’intégrer dans ses actions les jeunes.

Ils déposent des gerbes, font des voyages dans les lieux de mémoire, peuvent visiter des expositions organisées par l’association ou participer à des conférences.

L'association a besoin d’argent. Elle en a, grâce aux cotisations et fait une quête nationale tous les 1er novembre, d'où elle reçoit des dons ou des legs.

Pour faire connaître son action, elle publie une revue trimestrielle, à laquelle on peut s’abonner pour 5€ (prix constatés en août 2011) par an.

Existant depuis 1921, elle est composée de chroniques qui relatent les souvenirs d'anciens combattants, d’articles et d’informations diverses.

Mémorial de guerre à Roquemaure | Source | Date 2008-04-09 | Author
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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 12:13

L’infanterie de la Grande Armée napoléonienne était équipée d’un fusil à baïonnette et d’un sabre d'infanterie court. Ce dernier était moqué par la cavalerie à cause de sa taille et surtout de sa ressemblance avec le briquet qui servait à allumer le feu. Il s’est appelé officiellement "sabre-briquet" en 1806. C'était un sabre d'officiers et de sous-officiers. Comment est conçu le sabre-briquet ? Comment l’utilisait-on ? Quels étaient ses inconvénients ?

Comment est conçu le sabre briquet ?

%%% Le sabre-briquet est composé d’une lame, dont la taille varie de 59cm à 70cm. La lame la plus longue et en creux était réservée à La Garde Impériale, à partie de 1804.

La lame, très tranchante, est légèrement courbée vers la pointe, avec un faux tranchant à droite. Elle n’est pas de bonne qualité, elle s’oxyde vite, sauf pour la Garde Impériale.

Le sabre-briquet est composé d’une poignée striée, coulée en une seule fois, en laiton pour les sous-officiers ou en bois travaillé et recouverte d’une peau de mouton, décorée d’un fil en laiton torsadé, pour La Garde.

Il se range dans un fourreau en cuir noir, décoré de laiton ou de cuivre, avec des motifs plus travaillés pour celui de La Garde.

Comment utilisait-on le sabre-briquet ?

%%% Le sabre-briquet était destiné aux combats au corps à corps.

A priori, il était efficace grâce à sa pointe acérée et à son bon tranchant qui pouvait provoquer des blessures graves.

Mais, il n’a jamais vraiment été utilisé au combat. C’était plutôt une arme honorifique, un peu comme une décoration ou un ornement. Il sera remplacé par le glaive en 1831. Il reviendra sous le Second Empire pour équiper les Gendarmes de La Garde de l’Empereur. Il sera aussi l’arme des Gardes Champêtres tout au long du XIXe siècle.

Il a quand même beaucoup servi aux soldats. Ils l’utilisaient essentiellement pour couper des branches et pour dégager un terrain quand ils étaient en campagne.

Quels étaient les inconvénients du sabre briquet ?

%%% Le sabre-briquet fait était grand. Il se prenait dans les jambes.

Il était lourd, donc peu maniable. Il pesait 1,3kg.

En plus, il était mal placé. Il se trouvait presque dans le dos, au même niveau que la giberne, le petit étui qui servait à ranger les cartouches et quelques instruments utilitaires à la vie au combat. Donc, le prendre rapidement et s’en servir demandaient une très grande dextérité. Il fallait presque être deux pour faire cette manipulation.

Bien sûr, les soldats l’ont parfois utilisé pendant les combats, mais uniquement en dernier recours, pour sauver leur vie, quand leurs autres armes n’étaient plus utilisables. Sinon, le temps de sortir le sabre-briquet de son fourreau, ils étaient déjà morts.

1 Napoléon 1er harangue le 2ème corps de la Grande Armée sur le pon
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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 09:37

Le Père Nicolas Barré a été béatifié à Rome le 7 mars 1999. Il est né à Amiens le 21 octobre 1621 et il est mort le 31 juillet 1886. Aîné de parents commerçants, il a quatre sœurs. Il a reçu une très bonne éducation auprès des Jésuites. À la fin de ses études, il entre dans les Ordres. Nicolas Barré, au cours de sa vie religieuse, s'est rapproché des pauvres. Il a créé des écoles populaires, où ont été appliqués ses principes d'éducation.

Sa vie religieuse

%%% Nicolas Barré entre dans l’Ordre des Minimes, celui des "petits", à Passy, en 1641. C'est un Ordre peu prestigieux. Il est ordonné prêtre en 1645.

De 1645 à 1655, il enseigne la théologie et est bibliothécaire dans le prestigieux couvent de la Place Royale à Paris.

Il y travaille beaucoup, dans un univers rude et fermé. Presque en dépression, il doute de sa Foi.

Il tombe malade. Il est renvoyé au Couvent d’Amiens, où il est sacristain jusqu’en 1647.

Ce changement est salutaire. Il se sent mieux dans ce milieu simple et proche des pauvres, qu'il a déjà expérimenté chez les Minimes, où priment la bonté, la simplicité et le partage.

Il en fait son credo et devient l’accompagnateur spirituel des pauvres, dans la paroisse de Rouen, de 1659 à 1675. C’est un mystique, mais très ancré dans la réalité. Il désire les élever spirituellement, mais non les convertir. Il les aide à trouver le chemin de Dieu, dans le pragmatisme, le partage et l’humilité.

La création des écoles populaires

%%% Auprès des pauvres, Nicolas Barré se rend compte qu’ils n’ont pas seulement besoin de spiritualité, mais aussi d’éducation. Livrés à eux-mêmes, ils deviennent des délinquants.

Avec des jeunes volontaires, il crée des écoles populaires. Sa première école est fondée à Sotteville-lès-Rouen, en 1662. En 1669, il demande à un groupe de femmes déjà bénévoles de fonder une communauté laïque. Ces "Maîtresses Charitables" ou "Filles de l’instruction" sont de plus en plus nombreuses et se disséminent partout en France.

En 1675, Nicolas Barré quitte Rouen et revient à Paris pour créer des écoles populaires. À sa mort, en 1686, plus de cent paroisses ont des établissements catholiques qui suivent ses préceptes.

Ses principes d’éducation

%%% Nicolas Barré sait que les pauvres peuvent s’en sortir grâce à Dieu et à l’éducation.

Ses règles éducatives sont simples et pratiques.

Il ne doute pas de la capacité des enfants. Il les écoute patiemment.

Il utilise des méthodes simples, accessibles à tous.

Il les éduque en leur confiant des responsabilités et en leur faisant vivre leurs propres expériences, ce qui les aidera à forger leurs propres jugements.

Il leur apprend la contemplation et leur inculque la bonté et le désintéressement.

Amen
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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 14:02

Grasse est une ville pittoresque, typiquement provençale, avec ses rues étroites et tortueuses, perchée à 350m d’altitude. Elle est entourée de plaines où sont cultivées des fleurs destinées à la parfumerie et au cosmétique. Elle a une très grande utilité pour les Grassois, puisque Grasse est connue mondialement pour être la capitale historique et mondiale de la parfumerie. Comment est née la parfumerie à Grasse ? Cette industrie perdure-t-elle encore aujourd’hui ? C’est ce que nous allons voir.

Histoire de la parfumerie à Grasse

Les parfums existent depuis des siècles. Déjà, à l’époque des Pharaons, ils étaient beaucoup utilisés lors des cérémonies religieuses notamment.

Ils se sont propagés partout, en Orient et en Occident, mais avec toujours cette fonction purement religieuse.

Les onctions, les onguents et les encens sont utilisés lors des messes. Puis, les parfums ont eu des vertus thérapeutiques.

Au Moyen-Age, Grasse était réputée pour ses tanneries. Le problème c’est que le traitement du cuir sent très mauvais. Cette odeur se retrouve sur les produits finis, comme les gants.

Un tanneur, Jean de Galimard, a la bonne idée de parfumer ses gants avec les essences naturelles qui se trouvent partout autour de Grasse. Il propose même une paire de gants à Catherine de Médicis. Elle est conquise et ce produit se répand partout. En 1656 est créée la corporation des "Gantiers Parfumeurs".

Puis, progressivement, la tannerie a périclité et les tanneurs se sont transformés en parfumeurs exclusivement, au milieu du XVIIIème siècle.

La parfumerie de Grasse aujourd’hui

En 2011, Grasse demeure encore la capitale mondiale de la parfumerie.

60 entreprises continuent à travailler dans la parfumerie. Elles produisent des essences naturelles, comme les huiles essentielles, qui entrent dans la composition des cosmétiques, des produits pharmaceutiques, alimentaires ou d’entretien.

Quelques entreprises extraient le concentré de fleurs de rose, de jasmin, de lavande, de mimosa ou d’oranger, destiné aux parfums de luxe.

Les matières premières ne sont plus toutes produites à Grasse, mais il reste encore des champs de roses, dont l’"absolue", le jus concentré pur de la fleur entre dans la composition du "N°5" de Chanel.

Les grandes marques de parfum font confiance au savoir-faire ancestral des parfumeurs de Grasse.

Certains ont été rachetés par des multinationales de l’industrie chimique, dans les années 60 et 70, mais quelques-uns font de la résistance.

C’est le cas de la Parfumerie Galimard qui a été créée, en 1747, par Jean de Galimard, qui est l’inventeur des premières formules de parfums. Subsistent aussi la Parfumerie Fragonard, fondée en 1762 et la Parfumerie Molinard, fondée en 1849.

Fragonard Museum of Perfurmes, Grasse
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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 19:45

Le Saint-Georges est un saint martyr. Il est fêté le 23 avril. C’est le saint des chevaliers, des soldats et des scouts. Sa légende est née au Moyen-Orient et s’est propagée en Grèce, en Russie et dans tout l’Occident avec les croisades. Il est le saint patron de Gênes, de Venise, de Barcelone et de l’Angleterre. C’est l’emblème du courage et de l’esprit chevaleresque. Nous allons voir comment est née la légende de Saint-Georges.

Sa jeunesse

%%% Il est né à Cappadoce, en Turquie, dans une famille riche et noble. Il a perdu son père à l’âge de dix ans. Sa mère, devenue chrétienne, l’a emmené en Palestine pour l’éduquer dans la Foi.

Il s’est engagé dans l’armée romaine à dix-huit ans. Très apprécié pour sa bonne éducation et son intelligence, il a été nommé officier.

Il est surtout connu pour un exploit : le terrassement du dragon.

Son exploit

%%% De retour d’une de ses campagnes militaires, Georges passa par la ville de Silcha en Lybie, où, depuis quelque temps, un dragon tourmentait les habitants. Il les menaçait de les tuer s’ils ne lui donnaient pas deux brebis par jour. Mais, un jour, les brebis manquèrent. Ils décidèrent de les remplacer par des jeunes gens, tirés au sort, pour calmer sa colère.

Le tour de la fille unique du roi arriva. Georges la sauva, en combattant le dragon, grâce à son courage et à sa Foi. Il le terrassa sans pour autant le tuer. Le dragon devint docile. Certains récits disent qu’il a été décapité, d’autres qu’il a suivi Georges dans ses déplacements.

Sa légende

%%% La légende de Saint-Georges est née un peu plus tard, le jour où, vers l’an 304, il fut victime des persécutions de l’Empereur Dioclétien. Ne voulant pas adjurer sa Foi chrétienne, il a subi un véritable martyr. Transpercé, écrasé avec une pierre, découpé, brûlé vif, jeté dans un puits et empoisonné, il survécut, en accomplissant en même temps des miracles. Dioclétien le fit finalement décapiter. Il monta au Ciel. Son corps rapatrié en Palestine, il continua à accomplir des miracles.

Saint-Georges était né.

C’est surtout au moment des croisades, aux Xième et XIIe siècles, que la légende s'amplifia. St-Georges serait apparu à Richard Cœur de Lion, pendant la bataille contre les Sarrasins à Antioche, en 1098.

Sa représentation

%%% Il est souvent représenté sur un cheval blanc, en armure, portant une lance et une bannière blanche à croix rouge qui a été reprise par les Anglais pour leur fameux drapeau, l’Union Jack.

On le met aussi en scène en train de terrasser le dragon qui est le symbole de la victoire de la Foi sur le Mal.

Parfois, on représente le martyr qu’il a subi.

10/52 - Saint George and the Dragon
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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 09:39

Si vous venez à Béthune et dans sa région, dans le Nord de la France, vous pouvez rencontrer, près des églises ou des cimetières, un groupe d’hommes habillés en noir, avec un costume, une cape, un bicorne et des gants blancs, qui leur donnent une allure désuète. En fait, vous êtes en présence de Charitables. Cette vision peut surprendre pour ceux qui ne sont pas originaires de la région. Mais, les Charitables font partie du paysage du Béthunois.

Les origines des Charitables de Béthune

Les Charitables sont regroupés en une confrérie. Cette dernière a été créée en 1188, au moment où une terrible peste sévissait dans la région. Par peur de la contamination, personne ne voulait enterrer les nombreux morts.

Selon la légende, Saint-Eloi serait apparu à deux maréchaux-ferrants, Germon et Gautier, et leur aurait demandé de créer une charité, chargée d’enterrer les victimes de la peste. Pour mener à bien leur tâche, ingrate, mais pleine de générosités, ils essayaient de se protéger avec des légumes, des herbes aromatiques ou des fleurs, à la forte odeur, censés repousser le mal.

C’est ainsi qu’est née la Confrérie des Charitables de Saint-Eloi, qui est une association laïque.

Le rôle des Charitables

Les Charitables sont chargés, même encore aujourd’hui, d’accompagner tous les morts et leur famille, à leur dernière demeure, le tout gratuitement. Les cercueils traversent la ville sur des charrettes.

Ils ne font aucune différence entre les défunts. Tous sont mis sur un même pied d’égalité.

Ils jouent aussi un rôle social en aidant les plus pauvres.

Ils sont tous bénévoles et cooptés. Ils proviennent de tous les milieux sociaux, sont de bonne moralité, croyants ou athées et surtout dévoués.

En septembre, les Charitables forment une procession dans toute la ville de Béthune et en juin, ils vont de porte en porte pour récolter des fonds.

L’avenir des Charitables

Les Charitables existent encore, mais jusqu’à quand ? Il est de plus en plus difficile de recruter de nouveaux membres.

Ils sont encore une cinquantaine aujourd’hui.

Mais, les Charitables résistent. Ils n’ont pas cessé leurs activités depuis 1188 et ce n’est pas maintenant qu’ils vont disparaître.

Ils sont devenus indispensables dans ce monde fait d’indifférence. Au moins, les morts du Béthunois sont accompagnés par quelqu’un jusqu’au bout.

Charitables de Béthune
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